Vilain voleur volant

Bon, allez, je vais vous parler un peu de matériel, vu que pour l'instant, question actualité du speed badminton, on en est pas à l'heure du réchauffement climatique, dans le genre tout s'accélère, les événements se succèdent à un rythme effréné, c'est le désordre mondial, les catastrophes en séries s'enchainent et le climat devient une fournaise dans le style plaque de cuisson thermostat 8. Pour vous dire, même la fin du monde du 21 décembre 2012 – je précise pour ceux qui ne sont pas à jour côté des fins du monde – n'aura pas pas perturbé le flegme de notre sport dans lequel il ne se passe pratiquement rien. Alors, n'allez pas m'accuser d'avarice question écrits, parce que finalement, vous y êtes quand même pour quelque chose. Donnez moi, ne serait-ce qu'un peu de grain à moudre et je vous ouvre une boulangerie.

Donc, j'ai cherché, et à force de chercher, j'ai quand même fini par trouver un sujet.

Certes, ce n'est pas le sujet de l'année, mais il y a quand même quelques petites choses à dire.

En fait, ça fait déjà un petit moment que je m'étais juré d'écrire rapidement là dessus. Mon objet de tous les griefs aujourd'hui, c'est le nouveau volant. Je ne saurais vous dire pourquoi, mais dès que j'ai vu sa tête à celui là, je me suis méfié. Je ne sais pas si c'est sa petite robe affriolante froufroutée, sa tête allégée, ce plastique un peu trop orange, presque rouge, le truc semblait trop séducteur pour être tout à fait honnête. Les premiers essais n'ont pas réussi à me départir de cette impression à laquelle s'ajoutait un sentiment d'inutilité de ce nouvel habillement un peu trop ostentatoire. Au mieux, je concédais une légère tendance à des trajectoires plus tendues, une vitesse légèrement plus grande, mais bon, me disais-je, « tout ça pour ça ! »

Pour être tout à fait clair, je reniflais le bon coup marketing, histoire de faire le buzz au rayon matériel speed badmintonien où les nouveautés se comptent comme les mouvements de cils sur le visage de la Joconde.

Là où les choses ont vraiment commencé à se gâter, c'est lorsque l'usage du dit volant est devenu généralisé dans les entrainements, les derniers combattants de la vieille garde ayant rendu les armes non sans courage après une résistance autant acharnée que vaine, face aux hordes des nouveaux arrivants.

Là, le trublion nouvelle génération a vraiment montré son vrai visage et s'est montré bien incapable de rivaliser d’efficacité avec l'ancienne.

Robe déchirée, anneau de lestage de biais ou envolé, le machin n'a pas résisté à l'usage intensif qui lui était réservé.

Après avoir tenté le numéro de charme, genre jeune premier en costume Smalto, cheveux gominés et sourire émail diamant, ce machin se retrouve avec une gueule d'éborgné, la cravate de travers et les godasses trouées après une utilisation tout à fait ordinaire.

Pov'type ! Usurpateur ! N'empêche, il s'en fout, c'est tout le temps les mêmes qui paient la tournée et au prix où est vendu ce vulgaire objet couleur fluo aux sapes styles années 80, il y a vraiment de quoi se sentir refait !