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/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fdelicate%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg "Capitaine fracassé")
/idata%2F4205339%2FDSC04650-copie-1.JPG "Pile FSS, face FSBCF, tranche tu perds")
/idata%2F4205339%2FDSC04030.JPG "Vilain voleur volant")
Pile FSS, face FSBCF, tranche tu perds
Ce que j'aime avec les tournois, surtout dans notre discipline où ils sont aussi clairsemés que les poils sur un genou, c'est qu'ils sont comme une sorte de fête, donnant l'occasion aux joueurs du circuit qui osent braver le temps et les kilomètres, de se retrouver pour faire quelques petits matchs avant de rentrer éreintés chez eux.
Parfois ils sont source de surprise et de nouveautés donnant un peu d'épaisseur et de matière à ce qui constitue, sur le coup, une anecdote, laquelle construira peut être, la surprise passée, l'histoire de notre sport.
L'open de France qui vient de se dérouler le week-end dernier va tout à fait dans le sens de mon introduction, ce qui tombe bien, je vous l'accorde, car pour une fois, je suis d'accord avec moi. En effet, cela peut ne pas paraître évident, mais il peut arriver que je sois en complète opposition avec ce que j'écris. Il ne s'agit pas de dédoublement de la personnalité, mais tout simplement d'une mauvaise foi assumée, bien agréable à utiliser, surtout dans les cas les plus excessifs.
Bref, je m'égare et reviens à l'open de France.
Souvenez-vous, cet open de France n'était pas sensé se dérouler, compte-tenu des changement opérés cette année au sein de la fédération et donc des passations de délégations, signatures et sa cohorte de dossiers à connaître, à suivre, à travailler, et de la continuité à assumer. Nos brillants nouveaux élus, bénévoles acharnés et volontaires, fougueux soldats et émissaires du speed badminton, valeureux dignitaires d'une discipline à laquelle ils croient et qu'ils ont envie de défendre avec la vaillance d'un soldat Rambo, mais le 1, parce que à partir du 2, c'est devenu du grand n'importe quoi question véracité, déjà que l'histoire du mec qui se recoud tout seul et sans anesthésie, j'y ai cru qu'à moitié, renonçaient, un peu dépassés par l'immense tâche de l'organisation de cet open. Or, en mars dernier, qu'est ce qui se passa t-il ? Nous apprenions que l'organisation du tournoi serait confiée au club de Vigneux. Je passe sur les histoires de reconnaissance, validité et validation du tournoi par la FSS, l'ISBO, de licences que certains joueurs, allez savoir pourquoi, ne souhaitaient pas prendre auprès de la FSS mais nécessaire pour s'inscrire au tournoi, parce que ça compliquerait et que j'ai pas huit pages non plus pour vous expliquer le truc.
Donc, finalement, l'open serait organisé, à Vigneux sur Seine, avant qu'elle ne déborde, un peu à l'arrache et à la dernière minute, mais organisé tout de même.
L'essentiel de la surprise ne porte pas sur un tournoi globalement bien pris en mains mais un peu terne, tristoune et manquant un peu de dynamisme pour qu'on en apprécie complètement l'importance. J'avais l'impression, partagée avec d'autres joueurs, de me retrouver dans une soirée où le tempo n'y est pas, où le DJ n'arrive pas à mettre les gens sur la piste et à faire monter la sauce niveau ambiance. Bref, c'était jours tranquilles à Vigneux sur Seine, manquaient les cannes à pêche et les pédalos qui auraient fait passer le temps. Heureusement, le soleil était de la partie et les extérieurs engazonnés et fleuris aidaient à profiter du temps entre chaque match. J'en ai même vu faire la sieste, c'est dire.
La surprise est venue d'un détail, d'une broutille au pied de l'affiche de l'open de France. Un simple logo, jamais vu et donc forcément mystérieux aux côtés des autres logos facilement identifiables.
- T'as vu le logo ?
- Quel logo ?
- Sur l'affiche ?
- Non. C'est quoi ?
- Il y a écrit FSBCF.
- C'est quoi ?
- Ben...on sait pas !
- Personne ne sait ?
- Non !
- Bah...on va essayer de savoir !
Et voilà comment je me suis retrouvé, avec quelques autres, à rechercher l'origine et la signification de ce nouveau logo. J'avoue que le décryptage de la première partie n'a pas été trop difficile à trouver et ce serait une offense à votre intelligence que de vous défier de trouver.
Il n'empêche, à la fin de la première journée, personne ne savait de quoi il s'agissait, ni de qui émanait ce qui semblait être, pour ceux qui n'auraient pas encore deviné, l'émergence d'une nouvelle fédération.
Le plus drôle, c'est que les représentants de la FSS, tous présents à l'occasion du tournoi, ignoraient également ce que pouvait bien être cette étrange FSBCF.
Et l'enquête reprit le lendemain, à la recherche du tuyau qui permettrait d'apporter un peu de lumière sur l'énigme du logo fantôme.
C'est en début d'après-midi que j'ai eu la réponse à la question, non pas d'un joueur présent mais d'une joueuse qui de chez elle m'envoyait un SMS confirmant la création d'une nouvelle fédération de speed badminton. Je vous fais grâce des différents échanges qui se sont tenus le reste de l'après-midi, la nouvelle se diffusant à la vitesse d'un speeder sortant de la raquette. J'ai plutôt envie de porter mon attention sur l'intérêt et les répercussions d'une telle nouveauté.
Vous n'ignorez pas pas que la fédération de speed badminton compte environ 500 licenciés, dont, toujours environ, 200 licenciés qui participent aux compétitions. Ce qui fait de notre sport une fédération lilliputienne, infinitésimale au milieu d'autres sports de raquettes qui sont d'ailleurs bien souvent pourvoyeuses de joueurs transfuges, à la recherche de nouvelles sensations de jeu et d'une nouvelle pratique. Autrement dit, la structuration autour d'une fédération est importante, elle homogénéise la pratique, permet la création et le suivi des événements, contribue à la reconnaissance du sport, au niveau de l’État, des sponsors, des fabricants, encadre et forme les acteurs, les aide financièrement et matériellement dans le cadre de la création de clubs, est instance de dialogue avec la fédération internationale et les fédérations nationales. J'oublie certainement dans cette liste des arguments qui vous semblent importants et que vous saurez ajouter.
Et surtout, cette fédération œuvre pour le développement de la discipline. Certes, avec 21 clubs affiliés, il est de bon ton de dire que ce n'est pas assez et qu'il suffirait d'un rien pour que ce sport passe de vie à trépas. Il n'est pas certain, en effet, vu le rythme de création de clubs et celui d'affiliations de licenciés, que le speed badminton existe encore dans un avenir proche. Est-il alors bien nécessaire de créer une nouvelle fédération concurrente, créée pour des motifs encore obscurs, qui viendra forcément mettre le doute chez les joueurs et les instances dont je parlais plus haut, qui brouillera la visibilité quant à la légitimité de représentation auprès de l'ISBO, de l'État des autres fédérations nationales, qui éparpillera les joueurs, saupoudrera les rencontres qui sont déjà insuffisantes, créera de nouvelles règles, de classement par exemple, dissoudra le speed badminton à un moment où il a besoin de se rassembler et de construire son avenir à partir de bases solides alors qu'elles sont aujourd'hui fébriles ?
Cette nouvelle fédération n'est pas seulement une mauvaise nouvelle, elle est aussi peut être l'élément qui viendra mettre l'estocade à notre sport alors que sa phase de croissance nécessiterait la prescription de quelques vitamines.
Il reste qu'au moment ou j'écris, je ne doute pas que les forfaits de téléphone en illimité sont certainement bien utiles pour dénouer cette mauvaise blague et faire rentrer la dissidence dans le giron de la fédération historique.
Nul écho depuis l'open de cette nouvelle, ni par joueur interposé, ni par membre élu de la FSS, ni par les réseaux sociaux, ni sur le net.
En un mot de conclusion, restez branchés, je vous le disais, l'histoire est en train de s'écrire.
En un deuxième mot de conclusion, les lettres « CF » le la FSBCF signifient « Club France ». Un programme.
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